Covid-19 : Les restrictions annoncées pour les bars et restaurants

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Covid-19 : Les restrictions et mesures annoncées pour les bars et restaurants

Les établissements d’Aix-en-Provence, de Marseille et de Guadeloupe ont dû à nouveau baisser le rideau pour quinze jours. Onze des principales métropoles françaises subissent également un tour de vis avec le couvre feu à 21h, pour limiter la circulation du virus.

Le point sur les restrictions d'activité

Le ministre de la Santé a annoncé le 23 septembre une série de mesures restrictives pour endiguer la seconde vague de l’épidémie. Trois niveaux d’alerte ont été établis en fonction du taux d’incidence (nombre de cas de Covid-19 pour 100 000 habitants), du taux chez les personnes âgées de plus de 65 ans, et de la pression sur les services de réanimation dans les hôpitaux sont aussi examinés.

1. Niveau d’alerte maximale

La métropole Aix-Marseille et la Guadeloupe ont été ont été placées en « alerte maximale ». Le 28 septembre, tous les établissements CHR ont ainsi dû fermer leurs portes.

2. Niveau d’alerte renforcée

Dans les villes de Bordeaux, Lyon, Nice, Lille, Saint-Etienne, Paris et sa petite Couronne, Toulouse, Rennes, Rouen et Grenoble ‒, une fermeture anticipée des bars a été instaurée. Ils doivent désormais baisser le rideau à 22 heures. Les restaurants, eux, sont autorisés à ouvrir jusqu’à 00 h 30.

 

Mais dans certaines villes, comme Paris, Grenoble ou Rennes, la préfecture a ajouté une condition : il est interdit aux restaurateurs de vendre de l’alcool sans repas.

3. Niveau zone d’alerte

Ce niveau concerne les territoires de circulation active du virus. A ce jour, soixante-neuf départements sont concernés, ainsi que des villes comme Strasbourg, Tours, Clermont-Ferrand et Dijon. La situation sera réévaluée tous les quinze jours.

 

Des professionnels et des élus, comme Renaud Muselier, président de la région Paca, ont lancé des recours en justice pour suspendre ces mesures. Des patrons de bar et de restaurant ont également manifesté pour contester ces décisions du gouvernement.

Les mesures annoncées en soutien aux entreprises

Mardi 29 septembre, le gouvernement et les organisations professionnelles CHR se sont réunis à Matignon. Ces dernières ont annoncées que le protocole sanitaire serait réévalué afin d’être plus efficace. De son côté, le gouvernement, qui a déclaré qu’il assumerait les pertes financières pendant les quinze jours de fermeture. Les mesures de soutien aux établissements sont les suivantes :

 

  • Renforcement du fonds de solidarité pour les entreprises de moins de 20 salariés réalisant un chiffre d'affaires inférieur à 2 millions d’euros. L’aide mensuelle de 1 500 euros, octroyée à toute TPE perdant 50 % de son chiffre d’affaires, va passer à 10 000 euros pour les entreprises fermées administrativement. Les bars qui doivent stopper leur activité à 22 heures pourront également la toucher s’ils peuvent justifier d’une perte de chiffre d’affaires supérieure à 80 %.

  • Prolongement du chômage partiel. Ce régime, qui prévoit une prise en charge à 100 % de l’indemnité versée aux salariés, était censé disparaître le 30 octobre. Il va être prolongé jusqu’au 31 décembre.

  • Maintien de l’exonération des charges pour toutes les TPE-PME concernées par les annonces du gouvernement. Une exonération qui pourra être accordée au cas par cas aux entreprises qui, même si elles ne sont pas concernées par les restrictions, auront perdu 50 % de leur chiffre d'affaires.

De nouvelles mesures en discussions

  • Le prêt garanti par l’Etat (PGE) pourrait passer de 1 à 6 ans, avec un taux encadré entre 1 et 2,5 %, selon les dossiers.

  • Le report des échéances bancaires pourrait passer de 6 mois à 12 mois.

  • Le ministre de l’Economie devrait recevoir les assureurs pour discuter de l’investissement dans le cadre du plan de relance.

  • Le maintien du dispositif d’activité partielle devrait permettre au secteur d’accéder aussi à l’activité partielle de longue durée. Ce dispositif nécessiterait un accord de branche.