Qui est concerné ?
Une entreprise qui traverse des difficultés juridiques et économiques avérées. Elle peut être en cessation de paiement mais pas depuis plus de quarante-cinq jours. C’est une procédure de plus en plus utilisée par les entreprises.
Quelles sont les démarches ?
Le dirigeant doit présenter une requête au président du tribunal de commerce ou tribunal judiciaire et constituer un dossier. Là aussi, il peut proposer au juge un nom pour la désignation du conciliateur.
Les restrictions pour la proposition d’une personne sont les mêmes que pour le mandat ad hoc. À noter : le débiteur peut récuser le conciliateur proposé par le juge s’il existe une cause de défiance ou s’il démontre des liens entre le conciliateur et un des créanciers.
Quels sont les bénéfices de la procédure ?
Dans cette procédure confidentielle, le dirigeant reste à la barre de son entreprise. Le conciliateur a cinq mois pour trouver un accord entre les parties. Les créanciers ne peuvent pas demander l’ouverture d’une procédure de redressement. En revanche, ils peuvent continuer à poursuivre le débiteur pour non-paiement.
Une fois conclu, l’accord peut être constaté ou homologué par le tribunal de commerce. Dans le premier cas, il ne concerne que le dirigeant et les créanciers signataires. Il ne fait alors l’objet d’aucune publicité. Dans le second cas, l’accord, rendu public mais sans révéler son contenu, est opposable à tous les créanciers, même non signataires de l’accord.
Attention, l’homologation n’est possible que si l’entreprise n’est plus ou doit sortir de la cessation de paiement grâce à l’accord, et que ce dernier ne porte pas atteinte aux intérêts des créanciers non-signataires.